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Beaucoup de gros travaux semblent assurés par les femmes : faucher,
porter l’herbe pour les poules, le foin pour les ânes/vaches/moutons,
cuisiner, laver etc…. Les hommes se chargent des courses, des labours,
de la construction des maisons et de la visite hebdomadaire aux souks !
Les enfants eux sont chargés de l’eau à la fontaine ou
au puits.
Il parait que les hommes berbères sont assez pingres, voir carrément
radins vis-à-vis de leur femme (c’est eux qui font les courses !)
Thé à la menthe ou l’hospitalité berbère :
Dans le moindre village de montagne, si vous passez un peu de temps à papoter
tranquillement avec les locaux, ils sont prompts à vous inviter à prendre
le thé. Vous entrez alors dans une de ces maisons berbères :
autant l’extérieur se fond dans le paysage, autant l’intérieur
est différent : murs blancs, hauteur de plafond, petites fenêtres
laissant passer de jolis rayons de soleil au travers du grillage travaillé comme
un moucharabieh, murs super épais, tapis aux couleurs vives ressortant
bien face au blanc des murs et couvrant toute la surface de la pièce,
petite table ronde pour poser thé et pain, pas un meuble !
Une minuscule pièce séparée pour la cuisine où se
trouve le seul placard renfermant quelques pièces de vaisselle. Pas d’eau
courante dans la plupart des maisons mais des jerricans d’eau tirée au
robinet du village (eau bien froide descendant directement de la montagne !).
Thé bien sucré (on casse le cône de sucre au marteau),
miel liquide ambré, beurre frais, galette de pain ronde et bien chaude:
c’est délicieux (sauf l’huile d’olive presque sirupeuse,
amère et presque verte, sentant le gasoil…mais c’est peut-être
moi qui suis trop habituée a l’huile d’olive onctueuse et
douce de France).
Les souks berbères:
Une fois par semaine les hommes descendent au souk pour faire les emplettes de
la famille. Un long ruban de gens s’étire sur les routes ces matins
là. Ânes, mules et mulets, quelques vieilles Peugeot brinquebalantes
faisant office de taxis transportant 8 à 12 personnes bien tassées :
tout cela va à son rythme vers le souk bien nommé !
Quand on y arrive, c’est un monde d’activités, d’animaux,
de gens, de produits… On vend, on pèse, on discute, on sépare
les ânes qui se battent, on va se désaltérer au « café-bar
des amis », on déguste du tagine dans les gargotes locales. Épices,
fruits et légumes forment des tâches de couleurs vives ;
les ânes et les mulets braient a qui mieux-mieux…les bouchers
pendent leurs pièces à leur devanture ; de petits commerçants étalent
leurs pièces de viande à l’abri des bâches de toit
mais pas à l’abri de la poussière ni des mouches…D’autres
font griller poulet, mouton sur des barbecues de fortune : une odorante
et jolie fumée s’élève de tous ces petits grills
improvisés. On se salue, on s’embrasse, on se promène en
se tenant par la main ou le bras, on fait ses besoins dans des recoins pas
si isoles que cela….Une vraie cacophonie de couleurs, de bruits, de
mouvements et de poussière !
De la terrasse où ils ont été parqués pour la
durée du marché, les ânes braient sans raison, ruent
sans raison ; ils se battent ou copulent entre eux sans raison !
Attachés à une corde si courte qu’ils ne peuvent avancer,
ils étirent leur cou jusqu'à pouvoir mordre la tête du
voisin ! Certains ont leurs 2 pattes avant attachées ensemble ;
alors ils sautent pour avancer : spectacle assuré !
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