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L’habitat berbère:

Et puis il y a aussi les villages : maisons en pisé construites à flanc de montagne qui se fondent dans le décor. Ou maison avec plusieurs corps de bâtiments (un pour chaque famille étant entendu que les familles incluent les « vieux » avec leurS femmeS, les jeunes avec leur femme (1 seule !) et enfants, oncles, tantes, cousins etc…etc…) qui s’étendent sur des surfaces impressionnantes dans les plaines. Ces maisons familiales semblent être des villages à elles seules !

Maisons familiales ou maisons à flanc de coteaux, elles sont immenses et tout en hauteur : rez-de-chaussée réservé aux animaux avec souvent une entrée attitrée pour chaque race : celle du poulailler, celle des ânes, une autre encore pour les moutons; 1er étage pour le fourrage et les récoltes, 2eme étage pour la famille.

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Construites à la main par la tribu familiale, on voit les hommes monter les murs en coulant le pisé entre 2 planches ; puis on tasse bien avec un grand pilon ; on pose des planches en travers pour créer des meurtrières et laisser passer l’air à travers ces murs épais d’au moins un mètre. Lorsque c’est suffisamment sec on retire toutes les planches. C’est beau et artistiquement fait. Bien sûr, il y a le toit à poser : une autre œuvre d’art. On commence par de grands troncs d’arbre pour former les poutres ; on rajoute des branches entre ces poutres pour faire un plafond; puis on dépose (une feuille de plastique si on en a !) et des branchages plein de feuilles en un épais tapis; on finit par une grosse couche de boue/pisé qui en séchant va faire du toit une croute relativement étanche et couleur des collines !

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Villages berbères:

Toute cette couleur ocre donne l’impression que les maisons sont abandonnées: que nenni ! Il nous suffit d’arriver dans les villages pour qu’une nuée d’enfants sorte de nulle part pour observer les visiteurs étrangers (et étranges) !  Cris, rires, bousculades jusqu'à nous, puis les éternels «  donne-moi stylo, donne-moi bonbons, donnes-moi dirham ». (On ne sait si ce sont les quelques mots de français appris à l’école ou la bêtise de touristes qui ont voulu se donner bonne conscience en donnant des piécettes en échange de leurs prises de photos par le passé. Dommage !)

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Mais ils sont curieux ces enfants : certains veulent être pris en photos avec un naturel désarmant ; certaines jeunes adolescentes posent déjà avec timidité et grâce devant l’objectif ; d’autres refusent en se cachant derrière leurs mains ou s’enfuient ! Mais tous veulent VOIR les photos prises ! Ils rient à gorge déployée devant les portraits. Un vrai bonheur naïf et charmant (et bruyant !).

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Lorsqu’on arrive au levé du soleil, on entend des bruits oubliés de village qui s’éveille : les coqs s’en donnent à cœur joie ; les moutons bêlent, les bébés pleurent, les femmes s’interpellent, les enfants jouent… Pas de bruit de voiture, juste celui des ânes/mules/mulets qui braient haut et fort : un tintamarre effarant.
On va aux champs, au marché, à l’école à pieds ou à dos d’âne ou de mulet. On transporte tout sur le dos de ces pauvres bêtes : herbe, foin, paquets, les vieux, les enfants, les produits à vendre ou achetés au marché, la faux, le soc, les sacs de boue pour la construction des maisons….
Les hommes sont souvent assis sur la croupe de leur bête, derrière les paniers. C’est assez comique de voir ces adultes plus grands que leurs ânes, assis à l’arrière de leur véhicule !
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Il y a naturellement la mosquée avec l’appel à la prière à 4heures du matin, vers midi, puis ceux de l’après-midi et du soir (5 en tout). Petites mosquées de campagne avec leurs minarets roses, leurs tapis et le préposé qui psalmodie ces appels dans un mégaphone. Payé par le village, il ne manque aucun appel mais chacun prend son temps pour rentrer des champs, sortir de la maison, et atteindre le lieu saint ! A moins qu’on ne soit déjà accroupi avec les copains à bavarder devant la porte de la mosquée depuis le début de l’après-midi…

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